Où dans mon vieil ouvrage, l’on trouve une liste des décorations existantes en 1828 et finalement bien peu d’informations sur la légion d’onneur dont je vous parle plus loin…
« Liste des ordres honorifiques et de chevalerie
- Aigle-Blancy ordre polonais institué en 1325, par Uladislas,roi de Pologne, lors du mariage de son fils Casimir avec Anne, fille du grand-duc de Lithuanie; le cordon est bleu.
- Aigle-Noir; ordre prussien institué le 17 janvier 17o1, parFrédéric, électeur de Brandebourg, lorsqu’il fut couronné roi de Prusse; le cordon orangé, la croix émaillée de la forme de celle de Malte, la devise « Cuique suum » les chevaliers sont au nombre de trente, non compris les princes de la maison royale et les souverains; ils promettent a leur réception d’être justes, chastes, etc., de protéger les veuves et les orphelins, etc.
- Aleantara; ordre espagnol institué en 1212, par Alphonse IX, roi de Castille; la croix verte fleurdelisée.
- Alexandre-Newski; ordre russe créé en 1725; le cordon ponceau.
- André (Saint-); ordre russe fondé le 1o septembre 1698; Gollovin, successeur de Le Fort dans la dignité de grand-amiral,fà t le premier chevalier de cet ordre ; le cordon bleu-céleste.
- Annonciade; ordre savoyard institué en 1362, par Amédée V,dit le Comte verd, sons la protection de saint Maurice, patron de la Savoie, en l’honneur d’Amédée, dit le Grand, souverain de ce pays, qui avait défendu l’ile de Rhodes contre les Turcs; Amédée VIII, premier duc de Savoie, élu pape sous le nom de Félix V, au concile de Bà le, consacra cet ordre à la sainte Vierge, et lui donna le nom d’Annonciade, en l’année 1434; deux décorations, le grand collier composé de lacs d’amour, etc.
- Bain (du); ordre anglais institué par Richard II; reçut de nouveaux statuts de Henri IV en 1399 fut renouvelé en 1725, par Georges 1er. Le nombre des chevaliers fixé à trente-six; ruban au bout duquel est une medaille présentant trois courrones avec la devise, « in uno tria juncta », la devise de l’ordre du Bain fait, dit-on, allusion aux trois vertus théologales ; le cordon rouge moiré.
- Calatrava; ordre espagnol institué en 1558, par Sanche III, roi de Castille, après la conquête de la Calatrava sur les Maures; grand mantean blanc décoré d’une croix rouge.
- Catherine; ordre russe de dames, fondé en 17r4 par le tzar Pierre 1er, après la victoire navale d’Aland remportée par les Russes sur les Suédois, et aussi en l’honneur de son épouse Catherine.
- Christ; ordre portugais fonde en 1318 par Denis 1er, roi de Portugal.
- Danebourg; ordre institué par Valdemar le victorieux, en l’année 1220 environ; rétabli en l’année 1671, par le roi Chrétien V. Les chainons du collier de l’ordre sont alternativement une croix, le chiffre du premier fondateur et celui du restaurateur de l’ordre; la croix de diamants est suspendue a l’épaule gauche par un cordon moiré blanc bordé de rouge.
- Éléphant ordre danois, créé, dit-on, en 1189 par le roi Canut VI, à l’occasion d’ une victoire remportée en Orient par des croisés danois, affaire dans laquelle un éléphant fut tué; cordon ruban bleu moiré. Lordre de l’eléphant n’est connu avec une véritable certitude que depuis le roi Chrétien 1er, on croit que ce fut la décoration de l’éléphant que ce prince remit au duc de Mantoue dans un voyage qu’il fit à Rome en 1474.
- Épée; ordre suédois nommé anciennement de l’Étoile du Nord, rétabli le 23 février 1748; ruban jaune moiré à raies ou bords bleus de gauche a droite; croix grecque en forme d’étoile, émaillée blanche avec quatre couronnes d’or dans les intervalles, autour d’un globe bleu avec une épée d’or dont la pointe est surmontée d’une guirlande de lauriers entourant ces mots : « Pro Rege et patria ».
- Esprit (du Saint-) ; ordre français institué par Henri III à Paris en septembre 1578, tant en mémoire de ce qu’il avait été élu roi de Pologne que de son avénement au trône de France le jour de la Pentecôte. Henri III créa cet ordre sur le modèle de celui que Louis d’Anjou-T’arente, second mari de Jeanne, reine de Naples avait établi dans ce royaume, le 25 mai 1352, jour de la Pentecôte. En revenant de Pologne, Henri avait reçu en présent, à son passage à Venise, de la seigneurie de cette ville, un manuscrit précieux des statuts de cet ancien ordre écrit en lettres dor; plusleurs miniatures en rappelaient les diverses cérémonies; cordon, ruban bleu moiré.
- Étienne (Saint-) ; ordre hongrois renouvelé par l’impératrice Marie-Thérèse en 1764; la décoration est la croix de Hongrie, suspendue a un ruban couleur cerise avec un rayon vert des deux cotés; sur le revers, dans une couronne de feuilles de chêne sur un fond blanc, on lit: « Sancto Stephano regi apostoluco. »
- Étoile polaire; ordre suédois institué par le roi Frédéric, mort en 1751; croix romaine avec quatre couronnes dans les intervalles, autour d’un globe bleu avec ces mots: « Nescit occasum » allusion à l’étoile polaire qui est toujours à la même hauteur.
- Georges (de Saint-); ordre russe créé en 1769 pour récompenser les militaires de terre et de mer, il est partagé en quatre classes; le cordon est jaune et noir.
- Guelfes (des); ordre hanovrien fondé en 1816 par le prince régent d’Angleterre.
- Guillaume (militaire de); ordre institué par le roi des Pays-Bas, le 3o avril 18t5; la décoration est une croix blanche émaillée à huit pointes; sur les angles on lit ces mots: « Woor, Moed, Beld, Trouw » au revers est un W entouré d’une guirlande de laurier surmontée de la couronne royale; ruban orange avec un liseré bleu foncé.
- Henri (de Saint-); ordre saxon institué le 7 octobre 1736; croix attachée à un ruban cramoisi.
- Hubert (de Saint); ordre bavarois fondé en 1414 par Guerhard, duc de Juliers, et renouvelé en 1709 par l’électeur Palatin.
- Jarretière (de la); ordre anglais fondé en 1347 par Edouard III, roi d’Angleterre, sous la protection de saint Georges; les chevaliers portaient l’image du saint attachée à un large ruban bleu passé sur l’épaule, et autour de la jambe gauche, une jarretière bleue ornée de la devise célebre : « Honni soil qui mal y pense ». A son avènement au trône d’Angleterre, Jacques, roi dEcosse, réunit à l’ordre de la Jarrelière l’ordre écossais du Chardon ou de Saint-André; cordon bleu en forme d’écharpe.
- Légion d « honneur ; ordre français decrété le 12 mai 1802; ruban rouge.
- Lion Belgique; ordre institué par le roi des Pays-Bas, le 29 septembre 1815; la décoration est une croix blanche émaillee surmontée de la couronne royale; dans un rond bleu est un W ceint d’une guirlande de lauriers; sur le revers les armes du royaume avec cette légende: « Purtus , Nobilitas »; ruban bleu liseré orange.
- Louis (Saint-); ordre français institue le 1o mai 1693, par Louis XIV.
- Marie-Thérèse ordre militaire autrichien fondé par limpéra1rice Marie-Thérese, après la victore remportée sur le roi de Prusse le 18 juin 1757, près de Collin ou de Planian en Bohéme, la décoration est une croix ceinte de lauriers, et autour : Fortitudini.
- Mérite militaire; ordre français institue le 11 mars 1759 Lonis XV, en faveur des militaires non catholiques ; une croix d’or émaillée huit pointes, avec cette légende: ‘Pro Virtute bellica’ au revers, « Ludovicus XV instituit 1759 » ruban semblable à celui de Saint-Louis.
- Michel (Saint-); ordre français créé à Amboise par Louis XI, le 1er août 1469, en l’honneur de l’ange saint Michel qui, suivant ce monarque, avait empéché que le mont qui porte son nom, lieu célebre de pélerinage, ne tombÃ¥t entre les mains des Anglais en mème temps que les autres parties de la Normandie. Le nombre des chevaliers est fixé à cent. La décoration est une croix d’or a huit pointes, sur laquelle on voit saint Michel foulant aux pieds le dragon; ruban de soie noire moiré, passé de l’épaule droite au côté gauche.
- Séraphins (des ); ordre suédois institué en 1334 par le roi Magnus en mémoire du siége d’Upsal; rétabli en 1748, par le roi Frédéric; une croix romaine en forme d’étoile émaillée de blanc, une bleue au milieu avec ces lettres: J. H. S. (Jesus Hominum Salvator); quatre tëtes de séraphins en or autour du globe suspendu à un cordon bleu; chaîne en collier composée de têtes de séraphins et de croix doubles de Jérusalem, ete.
- Toison d’or (de la); ordre bourguignon institué le 10o janvier 143o, à Bruges, par Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne; deux ordres existent sous ce nom en Europe, l’un en Autriche et l’autre en Espagne ; le ruban est ponceau moiré; la décoration se porte antour du cou.
- Waldimir (Saint-); ordre russe fondé en I783, comme récompense du mérite militaire et civil; ruban rouge liseré noir des deux côtés.
- Wasa, (nom suédois qui signiie une gerbe ); ordre fondé en 1772 la décoration est un épi d’or attaché à un ruban bleu de mer ondoyé, le nom du fondateur est inscrit dans un ovale de pourpre. »
Mais parlons de Paul Victor Charles Foucher. Il est le fils de Henry Paul Foucher, beau-frère de Victor Hugo dont je vous ai déjà parlé.
Paul Victor est un enfant né hors mariage , son père vit maritalement avec Célestine Ahn la mère de sa fille Isabelle Blanche née en 1838. Le 6 septembre 1849 sa maîtresse Anna Vieille lui donne un fils Paul Victor qu’il reconnait et qu’il fera baptiser le 7 juillet 1850, 4 jour avant son mariage avec la mère de sa fille…
Par qui est élévé ce petit garçon, je ne sais pas, mais son père s’en occupe certainement, car il suit ses traces. Paul victor sera romancier et journaliste. – Il écrit au « Figaro littéraire », au « Siècle », au « National », il collabore au « Gil Blas », à « L’Eclair », et écrivit quelques romans: « Ceux qui souffrent » 1885, « Le Droit de l’amant » 1891, « Réchain, avare » 1893…
Il se marie le 20 fevrier 1884 à Paris avec Marie Eugènie Maréchal, je ne leur ai pour l’instant pas trouvé d’enfants.
Henry Paul était chevalier de la Légion d’honneur, son fils l’est à son tour le 29 décembre 1882 à 33 ans, parainné par Jules Grévy, Président de la République. Dans son dossier que j’ai retrouvé dans la Base Léonore je découvre, écrit par Paul Victor lui-même son parcours:
« Entré à vingt et un ans au « National » sous les auspices de son père qui fut pendant trente années le correspondant de « l’Indépendance Belge » et qui a laissé dans la presse une réputation sans tache, Mr Paul Foucher fils, après douze années de campagne en la faveur de la Fondation de la République libérale, a été spontanement désigné par le syndic de la presse parisienne, représentant de l’ensemble des directeurs de journaux, comme « l’un des journalistes les plus courageux et les plus méritants de notre époque  » Le délégué de la société des gens de lettreavait dit sur la tombre de Mr Paul Foucher père qui était égalment chevalier de la légion d’honneur « A de certains éloges, quelques mots suffisent, on dit: talent, travail, honneteté et l’on s’incline » Mr Paul Foucher fils s’est toujours efforcé de continuer ces traditions de famille et sa nomination a été saluée avec respect par la presse entière. Mr Jules Grévy, Président de la République a daigné servir de parrain à Mr Paul Foucher lors de sa réception dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. »
Paul fils décédera 12 ans plus tard le 7 décembre 1894 à Paris à l’age de 45 ans.
Retrouvez la généalogie de Paul Victor Charles Foucher