Théo, Zoé, Léo et les autres…

Y comme Yaourtière

Souvenirs

Mon Y du ChallengeAZ ne me mènera pas très loin dans l’échelle du temps…          Je vous présente la yaourtière de ma mère, elle trônait tous les soirs sur une étagère.

Maman faisait d’abord chauffer le lait en surveillant avec un thermomètre que la température ne dépasse 57°. Elle mélangeait ensuite un précédent yaourt (le plus petit des 6 pots de la yaourtière) au lait chaud. Elle reversait alors le lait ensemencé. Le couvercle était remis en place et on attendant le lendemain pour placer les yaourts au frigidaire . Le soir même, parfumés avec la confiture maison de la saison, ils étaient mangés par mes frères et moi. Après le diner, Maman refaisait une

fournée…

Un peu d’histoire

Il semble que les laits fermentés sont utilisés depuis au moins le IIIe millénaire avant JC . Mais je ne vous ferais pas l’historique depuis cette période…

En France, il faut attendre le XVIe siècle pour qu’ils fassent leur apparition. C’est François Ier qui va, malgré lui, introduire pour la première fois ce produit dans ce pays. Le roi, souffrant de problèmes digestifs, aurait été guéri en 1542, grâce à un « yaourt » à base de lait de brebis préparé par un médecin turc, envoyé par Soliman le Magnifique, son allié diplomatique. Le roi fut guéri mais le médecin refusa de livrer son secret de préparation et son usage fut sans lendemain.

Il faut encore attendre plus de 400 ans et la découverte des micro-organismes à l’origine des fermentations par Pasteur, pour que le yaourt fasse son retour en France.

Stamen Grigorov, un jeune chercheur bulgare, découvre en 1905 à Genève, dans des échantillons de yaourts provenant de son pays, la bactérie qui donne l’acidité au yaourt (par transformation du sucre du lait, le lactose, en acide lactique).  Le micro-organisme est appelé Bacillus bulgaricus Grigorov, puis renommé Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus, nom toujours utilisé aujourd’hui.

Parallèlement, Élie Metchnikoff (1845-1916), prix Nobel de physiologie ou médecine en 1908 et vice-directeur de l’Institut Pasteur, s’intéresse à la population des Balkans consommatrice de yaourt. Le scientifique s’interroge alors sur le lien entre consommation de yaourt et longévité des montagnards en Bulgarie. Selon lui, les effets pathogènes de certaines bactéries s’annulent en absorbant des bactéries lactiques provenant de yahourth des Balkans. Il découvre les effets bénéfiques du yaourt sur les désordres intestinaux des nourrissons.

Ses hypothèses éveillent un intérêt nouveau pour les effets bénéfiques sur la santé, des micro-organismes vivants apportés par l’alimentation, intérêt qui ne s’est toujours pas démenti puisque le nombre d’études sur les probiotiques ne cesse d’augmenter depuis deux décennies.

Dans les années 1920, les yaourts, considérés comme des préparations à visée thérapeutique, sont alors exclusivement vendus en pharmacies et prescrits pour guérir les désordres intestinaux des enfants.

En 1921, une usine de fabrication de yaourts s’installe à Montrouge cela contribue à faire connaître les bienfaits de ce produit.

En 1919 s’ouvre en Espagne, un atelier de fabrication en utilisant des ferments issus de l’Institut Pasteur. Les yaourts ainsi produits sont vendus dans les pharmacies comme préparations médicinales. Ils portent le nom de « Danone », inspiré de Danon, diminutif affectueux donné par Isaac Carasso à son fils Daniel. Après des études en France, ce dernier fonde en 1929 la Société du yoghourt Danone. Sur un petit terrain acquis à Levallois, il construit une usine et « comme en Espagne, la vente des yaourts Danone se fit, avec des arguments commerciaux de santé, [et] une bonne petite place dans les pharmacies de la région parisienne ».

Les premiers récipients sont en porcelaine, la partie intérieure est colorée en marron, le reste en blanc crème. Puis, il installe une première boutique de vente et lance le premier yaourt aux fruits en 1937. Dans les années cinquante, les yaourts parfumés sont vendus dans des pots en carton. En 1963, c’est au tour du yaourt brassé auquel seront ajoutés des fruits l’année suivante.

Essor mondial à partir des années 1950

À partir des années 1950, la consommation de yaourt se démocratise. Le produit n’est plus vendu dans les pharmacies mais dans les crèmeries et les grandes surfaces. Sa consommation ne va cesser de croître en Europe, en Amérique et en Asie orientale.

(Source Wikipédia)

2 réflexions sur “Y comme Yaourtière”

  1. Ma belle-mère avait une yaourtière semblable à celle de la photo. Quant à moi, j’ai une yaourtière électrique et mes petits enfants se régalent de yaourts quand ils viennent chez nous. J’ai apprécié l’histoire du yaourt que je ne connaissais pas. Merci pour cette explication.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut