Comment ne pas s’angoisser en lisant les nouvelles dans la presse! Cécile est abonnée à ÂL’Est Républicain du 14 août 1914.Â
14 Août 1914 (JMO du 37e RI)
2h30 – En éxécution de l’ordre du Général de la 11 e Division n°25, le régiment quitte Cercueil à 2h30 pour prendre sa place dans la colonne de Division: 2e Bataillon tête du gros, 3e et 1ere derrière l’Artillerie, puis il s’arrête en rassemblement NO de Serres: 2e Bataillon près du village, 3e à laCorne E.du Bois de St Libaire; 1er Bataillon corne N.
7h 30 – La Division se porte vers l’ennemi en 3 colonnes ‘ Ordre Gal 11e Div. n°26, 79e à droite , 26e à Gauche, 37e au centre. Le régiment prend le dispositif suivant: 3e Bataillon en tête, 2eme en échelon à droite, 1er en 2chelon à gauche et se porte sur la direction Bezange la petite, Xaurey par la ferme Flincourt, la Corne N. du B de Benamont, Forêt Haute Rouville. Le régiment franchit la frontière à 1500 m au N. de Réchicourt la Petite. A ce moment la colonne lève son képi en criant « Vive l’Alsace Lorraine », Vive la France ». Le drapeau est déployé. Les hommes répètent le cri apre enthousiasme et présentent les armes. Le Régiment se dirige sur la côte 265 (1500 m au NO de Bezange la petite) où il s’arrête à 13h; le 3e Bataillon au col le 2e dans le vallon au S. de 265, le 1er à 400m SO du Col.
L’art. amie prend position en arrière du signal allemand ou se trouve installé le 26e et ouvre le feu vers 14h sur des cavaliers ennemis qui occupent la ferme des Hautes Nécourt. Ces cavaliers se replient et remontent sur Juvelize. Bientôt quelques obus venant d’une artillerie ennemi installée vers Moncourt et enfilant le ravin au Sud de 265 tombent sur les Cies du 2e Bataillon. Quelques hommes sont blessés. Le Bataillon, pour échapper à ce feu se porte en avant et dépasse la crête 265. Presqu’aussitôt, de nouvelles batteries ennemies se révêlent aux abords de Juvelize et entament le feu sur les 2 e et 3e Bataillons, pendant que la batterie ennemie de Moncourt, allongeant son tir, tire sur le 1er bataillon. Ce bataillon se porte alors également aux abords de 265 derrière le 3e bataillon, pour échapper non seulement au tir de la batterie ennemie de Maucourt mais encore au coups longs des batteries ennemies de Juvelize tirant sur l’artillerie du signal Allemand.
Le régiment se trouve ainsi groupé aux abords du col 265: les batteries de Juvelize en profitent pour diriger sur lui à partir de 15h, un feu de plus en plus violant qui ne s’arrêtera qu’à la nuit. Pour y échapper, certaines Cies les 1er et 3 e Bataillons se portent en arrières et vont prendre position dans la prairie et sur les bords du ruisseau à l’O. du 265. Le feu ennemi n’en continue pas moins, les obus explosifs remplacent les shrapnels , mais le régiment fait bonne contenance et reste stoïquement sous les rafales jusqu’à 20h.
Les pertes s’élèvent alors à 3 officiers blessés, MM Pierret chef de Bataillon, Meltz lieutenant, Guyot Sous Lieutenant, 10 hommes tués, 141 hommes blessés.
Le régiment passe la nuit au bivouac, en groupant le 2e bataillon (5e et 8e) et le 3e en arrière du Col 265; les 6e et 7e en avant de ce point. Le 1 er bataillon se rend à 20h à la ferme Haute Reville à la disposition du Gal de Division.