C’est en me replongeant dans les albums de l’enfance
de ma fratrie que j’ai trouvé l’idée de mon Y.
Sur la photo de gauche mes deux frères ainés (Bernard câline son petit frère Denis), sur celle de droite mon plus jeune frère Laurent. Nous avons tous les quatre appris à marcher dans ce youpala qui a du également servir à plusieurs de nos cousins ou cousines.
Evidement, je me suis posé la question de l’histoire du youpala appelé aussi trotteur que je pensais inventé au début du XXe siècle. Mon premier réflexe chercher sur Gallica.
Je trouve d’abord trace de l’engin dans une petite annonce de 1935 dans « Le Journal »
Puis dans un article duÂBulletin de la Société archéologique, historique littéraire & scientifique du Gers sur  l’apprentissage de la marche de 1836
…Un progrès a été accompli le jour où a été inventé et mis au point l’alloir roulant, châssis en forme de tronc de pyramide monté sur quatre roulettes. Alors l’espace disponible n’est, du moins en théorie, plus aussi limité. L’enfant peut évoluer un peu plus librement, mais sa liberté ne sera réelle qu’à partir du moment où sera créé le youpala, monté non plus sur essieux fixes, mais sur roulettes à rotules. Dispositif qui en libérant sensiblement le bébé accroît proportionnellement les soucis et l’obligation de surveillance des parents. Ce qui prouve, soit dit en passant, que les différents avantages inhérents au progrès ne sont pas toujours très compatibles.
Le chariot à essieux fixes est bien connu en Gascogne et au Pays basque. Le youpala a trouvé là un terrain tout préparé pour son expansion à l’époque moderne. A telle enseigne que les enquêteurs de l’Atlas linguistique de Gascogne ont souvent entendu le mot, passé au français régional. En Corrèze, le chariot traditionnel a été observé et brièvement décrit par le médecin folklorisantF. Longy.
A l’ordinaire, ce sont les enfants qui apprennent à se tenir debout. Mais un patineur débutant, même adulte, est assimilable à un apprenti de la marche. D’où l’idée, germée au XIXe siècle,d’insérer les patineurs novices dans un étrange chariot à patins, adapté à la glace, engin dont le caricaturiste Cham ne pouvait manquer de se régaler lors du dur hiver de 1868.
Pour en revenir aux enfants, il convient de remarquer que l’alloir à roulettes exigeait un sol aussi horizontal et aussi lisse que possible. Servitude qui a probablement freiné, initialement, sa multiplication en milieu rural (le sol des fermes étant anciennement fait de boulbène battue). Le tourniquet, par contre, est attesté dès le temps de Rabelais, car chacun sait que sous le nom de virolet il en fut construit un, à l’intention de Gargantua enfant « avec les ailes d’un moulin à vent ». Mutation technique qui n’est pas sans nous surprendre un tantinet. …
Nous voilà donc projetés avec Rabelais au XVe siecle avec un youpala dessiné dans des enluminures du moyen âge.
Il semble que ce soit un ustensile réservé aux classes sociales élevées.
Et vous avez vous des photos de youpala?
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Bonsoir Christine, ben zut alors, j’ai mis de coté le youpala me le réservant pour une autre fois.
Au cours d’une brocante dans le Morvan l’an passé ou il y a deux ans, il y en avait un vieux dans une cour que j’ai pris en photo et qui doit être (peut être) à la maison de la nourrice à Alligny en Morvan.
Je crois qu’aujourd’hui il fortement déconseillé à cause de multiple accident dû je pense au manque de vigilance, ben oui les temps changent, mais le youpala à surement rendu de grands services à beaucoup de maman…!