C’est un album un peu usé, la couverture cartonnée et recouverte d’un papier brunâtre est bordée d’un cuir élimé. Les photos qui y sont collées avec trop de colle sont gondolées., mais au premier regard, l’émotion me gagne… c’est celui de Maman!
1936, Elle est là, petite fille, coupe au carré, un air un peu triste tenant sur ses genoux sa petite sœur , elle a 8 ans et prend déjà très au sérieux son rôle de grande soeur.
1939, la guerre, elle pose dans le jardin de Thourotte, avec ce sourire doux qu’elle a eu toute sa vie..
1941, un visage qui hésite entre l’enfance et d’adolescence , un regard tendre et toujours son sourire…
1944, 17 ans , elle semble avoir grandi d’un seul coup, elle est aussi grande que son père, homme durci par la vie et semble chercher sa place, une mère toujours très élégante, une petite sœur espiègle, son frère (le photographe de cette photo) premier enfant mâle de la famille… reste son plus jeune frère qui est en adoration devant elle.
1947, 20 ans , jolie jeune femme, sans doutes des rêves plein la tête, entre autre celui du prince charmant… elle se disait « fleur bleue »
toujours 1947 avec sa meilleure amie… je l’entends rire! il est noté sous cette photo « les inséparables »… tout un programme! elles me font penser à ma fille Léa et à son amie Olivine!
1948, en Sévillane, elle a appris à jouer des castagnettes et à danser pendant sa vie en Espagne
Ensuite dans cet album des photos de personnes que je ne connais pas… ils s’appellent Célestina, Robert, François, Lysiane, Andrée, Jeanine, Olivier, Charles, Bernard, Carmen… ils étaient ses amis, ils sont jeunes, ils sont beaux et j’aimerai pouvoir encore la questionner sur sa vie, ses rêves, ses envies à cette époque…
Les dernières pages de l’album sont vides, quelques photos éparses et des petits mots: première robe longue, mariage de Célestina, vacances à Juan les pins… je n’en saurai pas plus…
L’album suivant date de 1952, il renferme les photos de ses fiançailles avec mon père puis celles de leur mariage.
Je découvre ce blog comme on ouvre une malle dans un grenier. Ca me rappelle d’ailleurs quand, du haut de mes vingtaines d’années (et quelques grosses poussières), j’ai ouvert les placards de ma grand-mère et découvert quelques portraits de famille. C’est à se demander si le noir et blanc ne devrait pas être obligatoire pour que les souvenirs gardent un peu plus de couleurs en nous.
j’adore ces photos où les mamans sont toujours les plus belles
j’adore ces photos posées
ces histoires en lots et en images
(je n’ai jamais eu l’occasion de le dire mais j’aime beaaucoup aussi la petite fille en haut à droite…)