Théo, Zoé, Léo et les autres…

Le recrutement de Jean Claude

Je continue à feuilleter les pages de mon vieux livre… Je croise le mot recrutement, vous me suivez?
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« Machiavel prétend que le recrutement des armées ne doit être ni tout-à -fait volontaire, ni tout-à- fait forcé ; trop facile, il atteste le mal-être physique de la société; trop difficile, il accuserait son mauvais état moral.
François 1er recommande par une ordonnance de 1543 d’enrôler surtout les mendiants, vagabonds, gens sans aveu, etc. Une ordonnance de r636, rendue sous le ministère de Richelieu, enjoignit de rechercher dans tous les arts et métiers les hommes les plus propres au service militaire, mais elle ne fut point exécutée. Louis XIV composa longtemps ses armées par les moyen du recrutement volontaire; mais, vers le milieu de son règne, le besoin de soldats le détermina à adopter un mode de recrutement national: par ordonnance du 29 novembre 1688, chaque village fut tenu de fournir un ou deux
hommes armés et équipés ; chaque homme était enrôlé pour deux ans. Le 26 janvier Igor, il fut réglé que le recrutement aurait lieu par la voie du sort, mais que les particuliers qui ne voudraient pas en courir la chance en seraient dispensés moyennant une somme de 75 Francs par chaque homme que la paroisse devait fournir. En 1726, les levées devinrent annuelles et devaient former un corps de 60,000 hommes tout engagement volontaire, toute substitution d’homme a homme furent sévèrement interdits; la levée était faite par la voie du sort sur les hommes non-maries de 16 à 40 ans, et subsidiairement sur les hommes mariés , la durée du service était de 4 ans; ceux qui ne se présentaient pas au tirage étaient condamnés à servir toute leur vie, et ceux qui ne rejoignaient pas après désignation étaient punis de mort. Plus tard, ce mode de recrutement volontaire eut lieu de nouveau concurremment avec celui par la voie du sort, qui est le type de l’institution appelée depuis conscription, La cavalerie ancienne s’est presque toujours recrutée d’individus appartenant à des familles nobles; dans une ordonnances de Louis XIII, on trouve l’injonction de châtier les fantassins avec le bâton, mais les cavaliers avec le sabre, parce que ceux-ci s0nt presque tous gentilshommes. »
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« Sous Napoléon, les soldats sont recrutés en fonction de la loi proposée en 1798 par le général Jourdan, un ministre du Directoire. Le service militaire est obligatoire pour les jeunes hommes âgés de 20 à 25 ans. Cependant les hommes mariés veufs ou divorcés et qui sont pères de familles sont dispensés. Il s’agit en effet de ne pas avoir à payer de pension aux veuves et aux orphelins. Les jeunes hommes qui sont soutiens de famille, c’est-à-dire dont le travail est nécessaire pour faire vivre sa mère veuve ou ses frères orphelins, ainsi que les séminaristes sont aussi exempts.

Tous les jeunes gens non dispensés qui ont l’âge requis ne font pas le service. En effet il existe le système du tirage au sort (loi du 26 août 1805).  Jusqu’en 1813, chaque année les jeunes gens d’une même année sont réunis et se présentent à un « conseil de révision » qui est présidé par le sous-préfet. A l’occasion de la visite médicale on élimine ceux qui physiquement ne font pas l’affaire ou ceux qui parviennent à simuler un trouble physique ou mental incompatible avec la fonction de soldat.

Les jeunes gens tirent au sort un numéro : s’il est inférieur au nombre de recrues que le département doit fournir, le jeune homme devient soldat. Mais il peut se faire remplacer par un volontaire attiré par le métier des armes. Depuis 1802, il peut fournir un remplaçant. Car certains hommes se procurent des revenus en faisant du remplacement militaire. Il y a même des agences qui mettent en contact ces hommes et les familles qui ne désirent pas voir leurs fils partir à la guerre. Ce rachat favorise les familles riches (en Côte-d’Or un remplaçant coûte de 1900 à 3600 francs alors que la journée de travail d’un ouvrier est au maximum de deux francs).

La guerre étant permanente avec l’Europe, et les armées étant sur plusieurs théâtres d’opération, Napoléon a besoin de plus en plus de soldats. Ne voulant pas remettre en cause le système du tirage au sort et du remplacement (qui favorise la bourgeoisie qui est son soutien politique), Napoléon demande que de nouveaux effectifs soient pris dans les classes d’âge ayant déjà été mises à contribution. En 1805, pour former la « Grande armée », il demande que les classes de 1800 à 1804, fournissent chacune 30 000 hommes supplémentaires.

En 1813, après la désastreuse campagne de Russie, il faut appeler les classes d’âge en avance, pour remplir les rangs. Des adolescents de moins de vingt ans, les « Marie-Louises » du nom de l’impératrice, vont ainsi faire les campagnes d’Allemagne (1813) et de France qui voient le repli continuel des armées françaises, l’évacuation de l’Allemagne et l’invasion de la France. Napoléon y gagnera le surnom d’« Ogre ». » (Wikipédia)

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Pendant les guerres Napoléoniennes, Jean Claude BILLET est enrôlé dans les Dragons, au 23e régiment de Dragon en 1812 à 21 ans, il participe à la campagne de Saxe puis à partir du 10 juillet 1814, passe au 8e régiment de dragon et fait la campagne de France et de Belgique. Il est né à Montigny sur l’Ain dans le Jura. Il est le fils d’un laboureur nommé Charles Paul Louis Timothée  et de Jeanne Claudine Baud qui ont déjà 3 enfants et en auront 3 autres après Jean Claude. Il participe donc aux guerres napoléoniennes jusqu’en 1815. Il recevra pour ces états de service  la médaille de Sainte Hélène créée par Napoléon III, récompense les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
Il se marie le 4 juin 1821 avec Marie Claudine Roux avec qui il aura quatre enfants Stéphanie en 1822, Léopold en 1824 , François en 1828  et Anne Marie en 1831. Mais Marie Claudine décède le 27 décembre 1832. Jean Claude se remarie 4 mois plus tard avec Jeanne Thérèse Parrad avec qui il vivra 33 ans. Jean Claude, veuf ferra une donation de son vivant à ses enfants.
Il décède le 21 décembre 1870 à Montigny sur l’Ain.
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