Le jour commence à tomber, il est harassé , depuis des heures il mène les chevaux de la diligence. La diligence est une voiture monumentale, compartimentée qui peut transporter jusqu’à 16 personnes, à l’avant, le coupé avec 3 places de luxe qui permettent de voir l’attelage et la route,
au centre, l’intérieur comporte 2 banquettes de 3 places, chacune se faisant vis-à-vis, à l’arrière, la rotonde où l’on pénètre par le « cul » de la voiture et qui a 2 places, enfin l’impériale avec 3 places encore en plein vent – mais moins chères aussi – sur la partie antérieure du toit.
Ce voyage a été tranquille, cette fois, la diligence n’a pas versé comme la dernière fois à cause du trop plein de bagages, car cette grosse voiture manque de stabilité. Elle avait perdu brusquement son centre de gravité placé trop haut et s’était couchée avec fracas sur la chaussée.
Cette fois, il a seulement dû demander aux passagers de descendre dans la dernière côte et de pousser aux roues pour soulager l’équipage.
Il n’a pas eu non plus, comme le mois dernier, une attaque par des cavaliers masqués. Les voyageurs n’avaient pas résisté et avait remis de bon gré leur portefeuille et leur bourse, ces bandits avaient été de parfaits gentlemens, et avaient même offert leur main aux dames pour les aider à descendre de voiture. Leur coup fait, ils étaient remontés à cheval et s’étaient éloignés au galop, après avoir coupé les traits de l’équipage, de façon à rendre toute poursuite impossible. Cela aurait pu être pire!
Mais enfin, là-bas Abbeville apparaît, alors que le soleil se couche. Jean est épuisé mais heureux, il rentre chez lui, sa femme Marie Rosalie l’attend avec ses enfants.
Il s’étonne encore d’avoir rencontré Marie en 1807 à Abbeville, lui étant né en 1772 à Ardentes près de Châteauroux dans l’Indre et elle, née en 1771 à plus de 500 kilomètres de là, à Ogy près de Jemappes dans la province du Hainaut alors Française.
S’il avait été à cette époque, conducteur de diligence, il aurait pu peut-être la rencontrer lors d’un voyage. Mais Dragon attaché 10e régiment de Dragons, il aurait pu aussi la rencontrer au moment de la bataille de Jemappes en 1792, mais c’est en 1807, alors qu’il était attaché au 10e à Abbeville qu’il avait fait la connaissance de cette jolie femme de chambre qui était au service de Monsieur Denery, l’ingénieur des Ponts et Chaussées. Ils se marient en octobre de la même année avec l’accord du Major du régiment.
Un garçon, Jean François Édouard né en 1810 et une fille Flore Clara née en 1812 étaient venus compléter la famille. Marie Rosalie s’éteint trop tôt en 1827 à 55 ans tandis que Jean verra naître les 4 enfants de Flore et décédera en 1852 à 80 ans.
Bonjour, j’ai jeté un coup d’eoil à vôtre blog et je ne peux que vous dire « BRAVO » intérressent claire compréhensible et surtpout beaucoups de travail qui doit vous ravir!
Cordialement
Très intéressants moments qui m’ont bien faits penser à une exposition qui a eu lieu l’an passé à Rennes sur le thème de la diligence.
Merci Lania
Très belle histoire, très bien contée !
Merci Yann, je m’en vais de ce pas visiter votre challenge!
Comme Jean qui tient la main aux belles dames, vous nous invitez à voyager dans cette diligence. Je m’inscris pour le prochain voyage dans cette histoire.
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