Théo, Zoé, Léo et les autres…

17 mars 1818 aux Feuillantines

Les giboulées ont cessées juste après le repas. Il ne fait pas très chaud mais les trois enfants Foucher Victor Adrien 16 ans, Adèle 15 ans et Henry Paul8 ans n’ont pas résisté à l’appel du jardin des Feuillantines, surtout qu’ils sont accompagnés de deux des fils de leurs voisins Hugo, Eugène 18 ans et Victor 16 ans. Depuis quelques temps ces derniers vivent tous deux avec les Foucher.

Pierre Foucher est secrétaire du tribunal permanent de la dix-septième division militaire et sitôt le repas terminé, il est repartit au bureau.

Je ne sais pas trop comment je suis arrivée dans le salon.

Dans un fauteuil installé près de la fenêtre, Anne Victoire observe les enfants et sursaute lorsqu’elle se rend compte de ma présence. Après quelques explications, elle s’apaise et accepte de répondre à mes questions.

« Sais tu que c’est mon anniversaire?  » me dit-elle. « Je suis née en 1779 à Formerie un bourg de l’Oise »

Ça je le sais, mais je la laisse parler.

« Mon père, Philippe François Adrien Asseline est maître tapissier, nous sommes restés à Formerie jusquà mes 11 ans, puis nous sommes venus à Paris. J’ai rencontré Pierre lorsque j’avais 18 ans et nous nous sommes mariés le 15 mai 1798 à Paris. Mon premier fils …  » Je vois une larme au coin de son oeil « .. Prosper n’a vécu que 4 ans, il est mort dans mes bras, Victor avait 2 ans et Adèle 1 ans. Paul est né plus tard en 1810. »

Anne Victoire jette à nouveau un coup d’œil vers le jardin, je me rends compte qu’elle surveille surtout Adèle.

« Vois tu, cela fait déjà longtemps que les enfants se connaissent, mais je crois que Adèle et Victor Hugo se plaisent. Elle est bien trop jeune et puis les enfants Hugo sont dans une situation  difficile, leurs parents ne s’entendent plus et  » elle baisse la voix  » ils ont chacun l’un une maîtresse et l’autre un amant. «Â

C’est vrai qu’elle est bien jolie la jeune Adèle et je sais bien qu’elle sera sa vie.

Anne Victoire me fait encore quelques confidences, que je garde pour moi. Je lui explique alors que c’est le jeune Paul qui est mon ancêtre, mais je ne lui dis rien de la petite Julie qui naitra en 1822, ni du mariage d’Adèle avec Victor la même année. Elle mourra en 1827 à 48 ans  et Pierre lui survivra jusqu’en 1845.

Anne Victoire se tourne à niveau vers le jardin, j’en profite pour m’éclipser…

Cet article est rédigé dans le cadre du #RDVAncestral.C’est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature et généalogie. En savoir plus.

Retrouvez Anne Victoire Asselinedans mon arbre généalogique

4 réflexions sur “17 mars 1818 aux Feuillantines”

  1. C’est un billet très touchant qui nous permet de rencontrer Anne Victoire et de laisser entrevoir les premiers jeux d’Adèle et du jeune Victor, Hugo de son nom de famille.
    Merci pour cette découverte en tout cas !

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