W comme Wassingue

Les mots parfois racontent des histoires ou des lieux…

Lorsque j’étais enfant, j’entendais parfois des mots qui n’étaient pas familiers à mon oreille, qui semblaient venir d’ailleurs.

Ma grand-mère (Germaine) qui avait habité pendant plus de 40 ans dans le Nord, parlais toujours de la wassingue pour nettoyer le sol de la cuisine, pour moi c’était la serpillière … C’est un mot d’origine germanique qui est descendu au français par le flamand ( prononcer le w : oua) et qui peut même être conjugué, on peut l’associer à queillir qui est la forme picarde de choir « Attention de ne point queillir, j’viens de passer la wassingue ». Elle me parlait aussi de la clinche… cela ne vous dit rien? il s’agit de la poignée d’une porte!

Vous pouvez aussi manger des chicons braisés ou cuit vapeur, c’est ainsi que Germaine appelait les endives.

Il y a d’autres mots qui me suivent encore et qui disent mon origine lorraine… Le cornet… mais si vous savez… pour mettre les courses! vous dites peut-être une poche si vous venez du sud-ouest … ou un sac tout simplement.

Connaissez vous le coquillard?  on le trouve dans le jura avec ses cornes, et je suis sûre que vous l’aimez avec du beurre persillé… vous avez reconnu l’escargot!

Je peux vous parler aussi des brimbelles que je ramassais pour faire des tartes ou de la confiture et que vous appelez sans doute myrtilles!

Je ne vous parlerais pas des accents qui vous parlent aussi de vos origines… Je ne vous ferais pas un inventaire  mais je suis sûre que vous aussi vous connaissez des mots de nos provinces…

Lesquels?…

Ref: « Les mots des régions de France » de Loïc Depecker chez Belin – 1992

One thought on “W comme Wassingue

  • 28 juin 2016 at 7 h 27 min
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    Ah le mot Wassingue! Un des rares mots dont je n’ai connu l’équivalent français que fort tard. Et encore aujourd’hui, alors que j’ai atteint l’âge qu’avaient mes grands-parents à ma naissance, et alors que je ne vis plus dans le Nord depuis longtemps, j’emploie ce mot là, wassingue, plutôt que son triste équivalent de la langue des parisiens.
    Il en va de même pour les chicons, mais là, c’est plus pour exprimer mon dédain. Car dire « le chicon c’est pas bon » sonne mieux que « l’endive c’est mauvais ». Souvenir d’enfance: rien ne sent plus mauvais que le chicon cuit.
    Et c’est vrai qu’il soit servi au diner, le midi, ou au souper, le soir.

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